Intelligence artificielle, quèsaco ?

 

Quand on évoque l’intelligence artificielle, on pense généralement à une forme de conscience imitant – voire dépassant – le cerveau humain.

Loin de cette perspective anthropomorphiste, ce que la technologie nous a jusqu’à maintenant donné à voir, c’est plutôt une intelligence de machine, avec ses limites – manque d’imagination, spécificité, incapacité de sentir – et ses qualités – ubiquité, résilience, rapidité.

Finalement, si l’on devait choisir une référence cinématographique, le film Her de Spike Jones, avec son IA intangible, se manifestant dans le réel par la voix uniquement, serait plus proche de la réalité qu’un I Robot par exemple, inspiré des robots humanoïdes de l’écrivain Isaac Asimov.

Mais pour l’instant, l’intelligence artificielle reste bien loin de ces fantasmes pas si improbables, et se cantonne à certaines tâches, comme conduire une voiture ou gérer la consommation électrique d’une maison. En savoir plus.

Qu’est-ce que l’intelligence artificielle ?

D’ailleurs, le champ d’application d’une AI est l’une des premières typologies que l’on peut établir.

Pour l’instant, on considère que cette technologie est dans une phase qu’on appelle narrow AI (ou weak AI) – en français dans le texte : intelligence artificielle étroite. Cela signifie que pour l’instant, elle ne peut s’occuper que d’une tâche spécifique, même si elle y excelle. Exemple typique : la victoire d’une AI au jeu de go sur une intelligence humaine.

Même si cette performance relève de l’exploit, l’ordinateur victorieux serait bien incapable d’exécuter une autre tâche que celle de jouer au jeu de go.

Vous vous demandez comment une telle performance technique a pu advenir ? Découvrez les nouvelles perspectives offertes par AlphaGo Zéro sur cette page. La suite ? Une AI capable d’apprendre à s’améliorer elle-même.

D’un autre côté, de nombreux ingénieurs planchent sur une général AI (ou strong AI) qui serait capable de s’exercer dans tous les domaines, où elle serait amenée à dépasser cognitivement l’être humain. Cette deuxième perspective est la plus inquiétante en termes éthiques dans la mesure où elle pourrait rendre obsolète le travail humain et – qui sait – générer une perte de contrôle du créateur ?

Laissons donc pour l’instant l’intelligence artificielle forte aux techno-béats pour nous concentrer sur la narrow AI, dont les usages sont d’ores et déjà multiples.

Les applications de l’AI

Comme pour la plupart des innovations technologiques, les médias et les observateurs se cantonnent généralement aux applications les plus spectaculaires de l’AI, comme la conduite automatique de voiture ou les applications comme SIRI par exemple.

Pourtant, c’est souvent dans des domaines peu accessibles aux néophytes que ces technologies s’épanouissent le mieux et le plus vite.

L’exemple le plus parlant est sans doute le secteur de l’énergie où l’AI permet de gérer des circuits complexes et d’opérer une quantité monumentale de calculs de manière instantanée.

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On connaît mal, par exemple, les smart grids, cette technologie permettant de gérer des réseaux électriques et de répartir l’énergie avec l’assistance d’une intelligence artificielle.

Mais utiliser une AI n’est pas réservé aux ingénieurs et aux entreprises spécialisées. En France, la start-up Ecojoko propose aux particuliers d’installer un compteur communiquant leur permettant de gérer leur consommation d’électricité par appareil, à partir de leur consommation électrique globale.

Cet exploit n’est rendu possible que grâce à une intelligence artificielle performante qui parvient à distinguer des consommations spécifiques à partir d’une information unique et centrale.