Quelles sont les prévisions pour l’économie de la cigarette électronique ?

Les nouvelles réglementations et les campagnes de discréditation se sont multipliés ces dernières années. Pourtant, les pronostics quant à la croissance du secteur de la e-cigarette n’ont jamais été optimistes.

Nous allons détailler les différentes prévisions parues depuis 2014 et analyser tous les facettes qu’elles envisagent : le nombre de boutiques, le chiffres d’affaires, la part de chaque pays dans le marché de la vape…

Un contexte difficile

Vous avez sans doute eu l’occasion de le lire : le contexte se complexifie pour les vapoteurs comme pour les professionnels de la cigarette électronique. La directive européenne (TPD) empêche toute publicité et propagande autour de ce dispositif, qu’elle soit commerciale ou « domestique.» Cette interdiction va entraver les échanges entre les internautes vapoteurs, propice au dévelopement de la e-cigarette. D’autre part, il sera plus délicat pour les revendeurs de toucher leur clientèle potentielle. La TPD va également limiter l’offre à la disposition du consommateur : tous les clearomiseurs ayant une contenance supérieure à 2 millilitres devront être retirés des vitrines au 1er janvier 2017 ainsi que les solutions nicotinées de plus de 10 ml (e-lqiuides et bases PG/VG). Dors et déjà, l’usage de la e-cigarette est proscrite dans les lieux de travail et la plupart des lieux publics. Pour finir cette longue liste, avant la mise en vente de tout nouveau produit, les fabricants seront contraints de verser une forte somme et de soumettre ce nouveau modèle à un audit d’une durée de six mois. Du côté des consommateurs, il faut espérer que ces mesures drastiques ne vont pas dissuader certaines vapoteurs de prolonger leur sevrage et certains fumeurs de se convertir à la vape. Du côté des professionnels, prions pour que toutes les entreprises puissent assumer financièrement cette nouvelle réglementation et que les ventes se sont transposeront sans encombre sur les nouveaux produits conformes. Il reste qu’une taxe spécifique à la cigarette électronique peut voir le jour en France et dans tous les pays européens.

32 milliards de chiffres d’affaires en 2021

Rappelons déjà que les annonces du cabinet d’expertise français Xerfi début 2015 étaient déjà de bonne augure. Si cette étude évoquait un léger recul de 10% du chiffres d’affaires en France en 2015 (355 millions d’euros), cette donnée retrouvait son niveau de 2014 (400 millions d’euros) au plus tard en 2017 et atteindrait en 2018 entre 450 et 259 euros selon les événements et les mesures mises en place entretemps : taxation, rythme d’innovation, adaptabilité des produits… Le cabinet Xerfi prévoyait à l’époque que le nombre de points de vente baisserait de 400 en 2015.
Mais les chiffres aujourd’hui présentés par le cabinet d’études irlandais Research and Markets (R&M) sont inespérés et sans aucune mesure avec les prévisions du cabinet Xerfi. Selon cette nouvelle étude publiée il y a seulement quelques jours, le chiffres d’affaires à l’échelle mondiale devrait grimper jusqu’à 32 milliards d’euros en 2021. D’après R&M, c’est les Etats-Unis et le Canada qui devraient prendre la plus grande part de ces bénéfices avec pas moins de 40% du marché mondial alors que les canadiens subissent la fameuse loi 44 et les Etats-Uniens sont confrontés à la réglementation de la FDA. Ce deux pays sont bien évidemment les pays dans le monde où les lobbys du tabac sont les plus prégnants. Pourtant, les ventes de cigarettes ont baissé de 19% de 2008 à 2015 parmi les adultes aux Etats-Unis et le cabinet Research and Markets prévoit même une croissance de 21% chaque année dans l’amérique du Nord jusqu’en 2021 ! L’Asie pacifique serait sur la deuxième marche du podium en 2021 avec 21% du marché   international. Rappelons que le CA mondial pesait déjà 7,5 milliards d’euros en 2015, d’après le cabinet Ernst et Young et précisons que les experts d’Euromonitor International parle déjà de 50 milliards d’euros l’horizon 2030.